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PRENEZ VOTRE CROIX

TAKE UP YOUR CROSS
(French)

par le Dr. R. L. Hymers, Jr.

Sermon prêché au Baptist Tabernacle de Los Angeles,
le soir du Jour du Seigneur, le dimanche 15 septembre 2013

« Et après qu’il ait appelé la foule à Lui, ainsi que ses disciples, il leur dit : Quiconque veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, et qu’il prenne sa croix, et qu’il me suive » (Marc 8:34).


On retrouve ces paroles dans chacun des trois évangiles synoptiques - Matthieu, Marc et Luc. Quelques professeurs de la Bible disent que ce passage ne s'adresse qu’à des chrétiens mûrs. Mais les trois évangiles disent spécifiquement que cela concerne chacun de nous. Dans Mathieu, nous lisons, « Quiconque veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix, et qu’il me suive » (Matthieu 16:24). Ainsi, dans Matthieu, l'abnégation et la croix s’adresse à « quiconque. » Dans la version originale de la Bible King James anglaise, le terme « homme » qui s’y trouve a été mis en italiques par les traducteurs de cette version de la Bible. Les versions modernes traduisent ce terme par « quiconque, » comme on peut le retrouver dans la nouvelle version de la Bible King James. Ce verset s'applique donc à quiconque serait un des disciples de Christ. Dans le texte de Marc, on nous dit que Jésus a « appelé la foule à Lui, » ainsi que Ses disciples, et leur dit : « Quiconque veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, et qu’il prenne sa croix, et qu’il me suive. » De nouveau, cela s'adresse à chacune des personnes assemblées là, aussi bien qu'à ses douze disciples. Dans Luc 9:23, on peut lire, « et il leur dit... si quelqu’un… » Ainsi, il est clair que dans chacun des trois évangiles synoptiques, Jésus dit que porter sa croix est une condition qui s'adresse à tous, non pas simplement aux douze disciples. Il est clair aussi que Jésus s'adresse à tout le monde quand Il dit « Quiconque veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, et qu’il prenne sa croix, et qu’il me suive » (Marc 8:34). Voici deux points qui découlent de ce texte.

I. Premièrement, les antinomistes modernes nient que prendre sa croix est une conséquence de la véritable conversion.

Dimanche dernier, au culte du soir, j'ai prêché un sermon contre l'antinomisme. J'ai cité à partir de la Bible d'Étude de la Réformation qui dit que, « Les vues de l'antinomisme sont celles qui nient que la loi de Dieu dans l'Écriture devrait directement commander la vie du chrétien… ils tirent la conclusion erronée que leur comportement ne fait aucune différence, tant qu'ils continuent de croire…mais il est impossible d'être en Christ et d’embrasser le péché comme style de vie » (p. 1831). Puis j'ai cité le Dr. A. W. Tozer, qui écrit,

      Une hérésie notoire s'est produite dans tous nos cercles évangéliques chrétiens - un concept largement admis que nous, les humains, pouvons choisir d'accepter le Christ seulement parce que nous avons besoin de Lui comme Sauveur et que nous pouvons remettre notre obéissance envers Lui en tant que Seigneur à plus tard, aussi longtemps que nous le voulons ! …
      Quelle tragédie ! Nous entendons souvent aujourd'hui l'appel de l’Évangile sur cette base : « Venez à Jésus ! Vous n'avez pas à obéir à personne. Vous n'avez pas à changer quoi que ce soit. Vous n'avez pas à abandonner quoi que ce soit - juste venez à Lui et croyez en Lui comme votre Sauveur ! »
      Ainsi ils viennent et croient en Lui comme Sauveur. Plus tard, dans une réunion ou une conférence, ils entendront un autre appel : « Maintenant que vous L'avez reçu comme Sauveur, voulez-vous aussi le prendre comme Seigneur ? »
      Le fait que nous entendions cette sorte de message tout autour de nous ne le rend pas plus correct pour autant. Inviter des hommes et des femmes à croire en un Christ divisé en deux parties est un mauvais enseignement, car personne ne peut recevoir une moitié de Christ seulement… quand une personne croit en Jésus Christ, elle doit croire au Seigneur Jésus Christ dans sa totalité - et sans aucune réserve ! Quant à moi, je ne veux que me rappeler qu'il est faux de considérer Jésus comme un genre de docteur divin à qui nous pouvons aller quand le péché nous a rendu malade, pour Lui dire ensuite, après nous avoir redonné la santé, « Au revoir, à plus tard ! » - et continuer notre chemin…
      Nous ne venons pas à Lui comme quelqu'un qui achèterait des meubles pour sa maison, et dirait : « Je prends cette table mais je ne veux pas de cette chaise » - divisant ainsi son choix ! Non, pas du tout ! Soit c'est le Christ dans sa totalité, soit ce n'est pas le Christ !
      Je crois que nous devons encore prêcher au monde Christ dans Sa totalité - un Christ qui n'a pas besoin de nos excuses, un Christ qui ne sera pas divisé, un Christ qui sera soit le Seigneur de tout, soit le Seigneur de rien !
      Je vous donne un avertissement - vous n'obtiendrez pas Son aide de cette manière, car le Seigneur ne sauvera pas ceux qu'Il ne peut commander ! Il ne peut être divisé. Vous ne pouvez pas croire en une moitié de Christ seulement. Nous devons Le prendre pour qui Il est - le Sauveur et le Seigneur oint, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs ! Il ne serait pas qui Il est s'Il ne nous sauvait pas et ne nous appelait pas, et s’Il ne nous choisissait pas sans que nous ne comprenions qu'Il doit également guider et commander toute notre vie…
      Se pourrait-il que nous puissions penser vraiment que nous ne Lui devons pas notre obéissance ? Nous Lui devons notre obéissance depuis la seconde où nous crions à Lui pour notre salut, et si vous ne la Lui donnez pas, j'ai de fortes raisons de me demander si vous êtes vraiment converti !
      Je vois et j'entends parler de choses faites par des chrétiens et alors que je les observe… je me pose la question de savoir s’ils ont vraiment été convertis…
      Je crois que, pour commencer, c'est le résultat d'un enseignement défectueux. Ils pensent au Seigneur comme un hôpital où Jésus serait le chef docteur qui est là pour s'occuper des pauvres pécheurs qui ont eu des ennuis ! « Guéris-moi, Seigneur, » disent-ils, « de sorte que je puisse continuer ma route ! »
      C'est un très mauvais enseignement… il est plein d'illusions sur soi-même. Regardons à Jésus notre Seigneur, élevé, saint, portant les couronnes, Seigneur des seigneurs et Roi des rois, ayant le droit parfait de demander la pleine obéissance de tous les Siens, de tous ceux qu'Il a sauvés !…
       (A. W. Tozer, D.D., I Call It Heresy!, Je l'appelle hérésie ! Christian Publications, édition de 1974, pp. 9-21).

Une vraie conversion exige de vous la repentance et que vous fassiez confiance au Seigneur Jésus Christ. Cela signifie que votre vie prendra une nouvelle et différente direction dès que vous lui ferez véritablement confiance. L'apôtre Paul le dit très clairement,

« Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature ; les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles » (II Corinthiens 5:17).

Une nouvelle direction dans la vie ne vient à un pécheur perdu que par la grâce seule, par le moyen de la foi dans le Seigneur Jésus Christ seul !

« Par grâce vous êtes sauvés, par la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu : non par les œuvres, afin que personne ne se vante » (Éphésiens 2:8, 9). Car nous sommes son ouvrage, créés en Christ Jésus pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous marchions en elles » (Éphésiens 2:8 - 10).

« Créés en Christ Jésus pour les bonnes œuvres » c'est clair et net pour tous ceux qui aiment Jésus, car Jésus dit, « Si vous m’aimez, gardez mes commandements » (Jean 14:15) Et encore, Jésus dit, « Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles » (Jean 14:24). Quand l'apôtre Paul reprend les antinomistes de l'église de Corinthe, il leur dit, « Car le royaume de Dieu n’est pas en parole, mais en puissance » (I Corinthiens 4:20). Les paroles que nous disons au sujet d'aimer Jésus ne signifient rien si elles ne sont pas accompagnées de la puissance de la grâce qui change la vie d'une personne. Les antinomistes sont ceux qui ont « une forme de piété, mais en nient la puissance » (II Timothée 3:5). Et c'est pour cela qu'ils « apprennent toujours, et ne sont jamais capables de parvenir la connaissance de la vérité » (II Timothée 3:7). Et la vérité a été proférée par Jésus dans notre texte,

« Quiconque veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, et qu’il prenne sa croix, et qu’il me suive » (Marc 8 :34).

II. Deuxièmement, ceux qui sont véritablement convertis n'ont aucune difficulté pour croire cette parole de Jésus.

Mais cette déclaration est absolument cachée d'un homme naturel non converti.

« Mais l’homme naturel ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu ; car elles sont folie pour lui, il ne peut les connaître non plus, parce qu’elles se discernent spirituellement » (I Corinthiens 2:14).

Elle est cachée d'eux par Satan, qui est appelé « le dieu de ce monde, »

« Mais si notre Évangile est caché, il est caché pour ceux qui sont perdus : En qui le dieu de ce monde a aveuglé les pensées de ceux qui ne croient pas, de peur que la lumière du glorieux Évangile de Christ, qui est l’image de Dieu, brille jusqu’à eux » (II Corinthiens 4:3 - 4).

L'Évangile a été décrit par l'apôtre Paul,

« Car je vous ai transmis avant toutes choses ce que j’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures » (I Corinthiens 15:3-4).

Mais comment l'Évangile vous sauve-t-il et change-t-il votre vie ?

Quand vous croyez en Christ, Sa mort sur la Croix expie votre péché. Quand vous faites confiance à Christ, Sa résurrection vous donne la puissance de prendre une nouvelle direction pour votre vie. De nouveau, je fais appel à Éphésiens 2:8 - 10,

« Par grâce vous êtes sauvés, par la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu : non par les œuvres, afin que personne ne se vante, car nous sommes son ouvrage, créés en Christ Jésus pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous marchions en elles » (Éphésiens 2:8 - 10).

C'est par grâce que nous sommes sauvés, par le moyen de la foi en Jésus. Quand nous sommes sauvés, nous sommes « créés en Christ Jésus pour les bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous marchions en elles » (Éphésiens 2:8 - 10). Seule la foi en Jésus peut nous rendre acceptables aux yeux de Dieu. La nouvelle naissance vient par la foi en Christ. Mais la nouvelle naissance produit une nouvelle vie, et une nouvelle direction dans la vie. Non pas la perfection qui, elle, vient par le processus de la sanctification. Mais une nouvelle direction - une nouvelle manière de vivre - une nouvelle volonté d'obéir à Christ ! Et c'est là que notre texte rentre en jeu,

« Quiconque veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, et qu’il prenne sa croix, et qu’il me suive » (Marc 8 :34).

Le réveil, et particulièrement la nouvelle naissance, produisent un désir dans le cœur d'obéir à ce commandement de Christ ! S'il n'y a pas de nouvelle naissance, il n'y aura aucun désir d'obéir à Jésus. Mais quand l'Esprit de Dieu effectue son travail, celui qui est né de l'Esprit ne se rétractera pas et ne rejettera pas ce commandement de Christ,

« Quiconque veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, et qu’il prenne sa croix, et qu’il me suive » (Marc 8 :34).

Bien que Dietrich Bonhoeffer (1906-1945) ait une vue libérale de l'inspiration, Dieu a illuminé cette vérité pour lui. Il a compris cette vérité, alors que beaucoup de ceux qui ont une meilleure vue de l'inspiration ne l'ont pas remarquée et sont passés à côté d’elle sans la voir. Bonhoeffer était un jeune pasteur luthérien qui a osé parler contre Hitler, et il a été pendu par les nazis quelques jours avant que l'Allemagne ne tombe aux mains des alliés. Il n'avait que 39 ans. Dans son livre, un classique, The Cost of Discipleship, (Le coût d'être un disciple), Bonhoeffer dit, « Quand Christ attire un homme, Il l'appelle à Le suivre et mourir. Ce peut être une mort comme celle des premiers disciples, qui ont dû partir de chez eux et travailler pour Lui, ou ce peut être une mort comme celle de Luther, qui a dû quitter son monastère et sortir dans le monde. Mais c'est la même mort à chaque fois…En fait, chaque commandement de Jésus est un appel à mourir, avec toutes nos affections et nos convoitises… Tous les jours nous rencontrons de nouvelles tentations, et tous les jours nous devons souffrir de nouveau pour l'amour de Jésus. Les blessures et les cicatrices que [nous] recevons dans [la bataille] sont des marques vivantes de cette participation à la croix de notre Seigneur… La souffrance est la marque du véritable disciple. Le disciple n'est pas plus grand que son maître. Suivre Christ veut toujours dire la souffrance, passio passiva – « parce que nous devons souffrir. » C'est pourquoi Luther a compté la souffrance parmi les marques de l'Église vraie, et un des mémorandums élaborés en vue de la confession d'Augsbourg définit pareillement l'Église comme la communauté de ceux « qui sont persécutés et martyrs pour l'amour de l'Évangile. » Si nous refusons de prendre notre croix et de nous soumettre à la souffrance et au rejet des hommes nous [perdons] la relation avec Christ et nous avons cessé de Le suivre… Les actions des premiers martyrs chrétiens sont pleines de l’évidence qui montre comment Christ transfigure les siens à l'heure de leur agonie en leur accordant l'assurance indescriptible de Sa présence. À l'heure de la torture la plus cruelle, ils restent fermes par amour pour Lui, et ils deviennent des participants à la joie et au bonheur parfaits dans la communion avec Lui. Porter la croix s'avère être la seule manière de triompher de la souffrance. Cela vaut pour tous ceux qui suivent Christ, parce que cela a été vrai pour Lui… La croix est placée sur chaque chrétien. La première souffrance du chrétien, que chacun doit éprouver, est l'appel à abandonner les attachements de ce monde. C'est la mort du vieil homme, qui est le résultat de sa rencontre avec Christ. Alors que nous [commençons à devenir des disciples] nous nous livrons à Christ dans l'union avec Sa mort - nous livrons nos vies à la mort. Ainsi nous commençons ; la croix… vient au devant de nous au début de notre communion avec Christ. Quand le Christ attire un homme, Il l'appelle à Le suivre et à mourir. » (Dietrich Bonhoeffer, The Cost of Discipleship, Le coût d'être un disciple, Collier Books, édition de poche de 1963, pp. 99-101).

J'ai connu le pasteur Richard Wurmbrand (1909-2001). Dans notre église, nous avons une photographie de lui et de son épouse tenant nos garçons le jour où il a prié pour eux et les a consacrés à Christ. J'ai connu beaucoup de grands chrétiens. Le Dr. Timothy Lin, mon pasteur de l'église chinoise, est le plus grand pasteur que je n'ai jamais connu. Le Dr. Christopher Cagan est le plus grand chrétien que je n'ai jamais connu personnellement. Le pasteur Herman Otten est un saint aux yeux de Dieu. Il a défendu la Bible contre les attaques libérales pendant plus de 50 ans, et cela lui a causé lui beaucoup de douleur et la perte de bien des amis dans le synode Luthérien du Missouri. J'admire un homme comme lui - quoique je ne sois pas d'accord avec tout ce qu'il dit. Mais le pasteur Wurmbrand était, de loin, le plus grand chrétien que je n'ai jamais rencontré.

Richard Wurmbrand était un pasteur luthérien qui a passé quatorze ans dans les prisons communistes en Roumanie. Il a passé deux années complètes en régime cellulaire (isolement complet), ne voyant jamais le soleil, n'entendant jamais une voix humaine. Il a été battu, et drogué, et a subi des tortures aussi sordides qu’on les faisait au Moyen Âge. Son corps a été lacéré et sanglant à cause d'être battu à répétition. Les tisonniers ardents ont fait les blessures profondes dans son dos et son cou. Quand il est venu ici dans notre église pour prêcher, il ne pouvait pas se tenir debout parce que ses pieds ont été déformés par les coups répétés et la torture. Dans son livre, In God’s Underground, Dans les catacombes de Dieu, il dit, « Dans un bloc spécial j'écoutais le haut-parleur qui répétait jour après jour, inlassablement,


Le christianisme est mort.

Le christianisme est mort.

Le christianisme est mort.


Avec le temps, j'en suis venu à croire ce qu'ils nous avaient répété pendant des mois. Le christianisme est mort. La Bible prévoit un moment de grande apostasie, et j'ai cru qu'elle était arrivée. Alors j'ai pensé à Marie Madeleine et cette pensée, plus que tout autre, m'a aidé à me sauver du poison qui tue l'âme, qui est la dernière et plus mauvaise étape du lavage de cerveau. Je me suis rappelé comment elle a été fidèle à Christ même lorsqu'Il a pleuré sur la croix, ‘Mon Dieu, pourquoi m'as tu abandonné ?’ Et quand Il était un cadavre dans la tombe, elle est restée pas loin et pleurait, et elle a attendu jusqu'à ce qu'Il ressuscite. Ainsi, quand j'ai enfin cru que le christianisme était mort, j'ai dit, ‘néanmoins, je croirais en Lui, et je pleurerai auprès de Son tombeau jusqu'à ce qu'Il se lève à nouveau, comme Il le fera sûrement' » (Richard Wurmbrand, Th.D., In God’s Underground, Dans les catacombes de Dieu, Living Sacrifice Books, 2004, pp. 263, 264).

Je n'ai jamais été obligé de souffrir beaucoup pour Jésus. Mais mes deux dernières années au séminaire libéral des Baptistes du Sud, près de San Francisco, ont été très difficiles. Émotionnellement, je me suis senti comme si j'étais à Gethsémané. Quand mes amis m'ont tourné le dos et que je me suis retrouvé seul, deux professeurs différents m'ont dit que je ne serais jamais pris comme pasteur d'une église Baptiste du Sud si je continuais à défendre Christ et la Bible. Le professeur d'homilétique, le Dr. Green, m'a dit, « Vous êtes un bon prédicateur. Mais vous êtes en train de vous faire une réputation de fauteur de troubles. Si vous voulez un jour être le pasteur d'une église, vous devez vous arrêter immédiatement. » C'est comme quelqu'un qui vous dirait, si vous étiez à l'université, « Vous n'aurez jamais une situation si vous ne cessez pas de prendre la défense de la Bible. »

Je suis revenu dans ma chambre, dans les logements universitaires. J'ai mis ma veste et je suis parti faire une longue marche. Le vent glacial de l'océan me faisait frissonner. Je continuais à penser aux paroles du professeur, « Vous êtes en train de vous faire une mauvaise réputation. Vous n'aurez jamais une église. Cessez de défendre la Bible. » Mais à mi-chemin de ma promenade, je me suis dit, « Que le diable l'emporte ! Quoiqu'il arrive, je tiendrai haut et fort pour Jésus et Sa parole. Et que le diable l'emporte aussi en ce qui concerne une église ! » Je sais que je devrais le dire plus gentiment mais c'est exactement ce que j'ai pensé ce jour là ! Le Dr. John Rawlings (1914-2013) dirait que c'est le genre de paroles que Luther (1483-1546) aurait pu proférer lui aussi ! Quant à l'apôtre Paul, il dit, « J’ai souffert la perte de toutes ces choses, et je les estime semblables à du fumier malodorant afin que je gagne Christ » (Philippiens 3:8). Parfois il n'y a aucune autre manière de présenter une pensée, sinon qu’avec force. J'ai simplement dit, « Au diable avec toute cette histoire ! Quoi qu'il m'en coûte, je ne cesserai jamais de parler en faveur de Christ et de Sa Parole ! » Je compte la perte de ces choses « comme du fumier malodorant, afin que je gagne Christ ! »

Qu'avez-vous peur de perdre ? Qu'avez-vous peur d'abandonner ? Pourquoi craignez-vous de devoir renoncer à vous-même, de prendre votre croix, et de suivre Christ ? C'est toujours ce genre de crainte qui arrête les gens. Regarderez-vous ces craintes comme du « fumier malodorant, » et viendrez-vous à Christ quand même ? Si vous le faites, vous deviendrez une personne très spéciale aux yeux de Dieu !

Dans l'église primitive, ceux qui sont morts pour Christ ont été appelés des « martyrs. » Mais ceux comme Wurmbrand, qui ont souffert intensément sous la persécution, sans mourir, sont appelés des « confessants, » (c'est à dire ceux qui confessent leur foi). Le pasteur Wurmbrand était un confessant. Il a renoncé à lui-même, il a pris sa croix et il est venu à Jésus, bien qu'il ait payé un prix de souffrance très élevé. Le ferez-vous ? Compterez-vous toutes les choses « comme du fumier malodorant pour que [vous] puissiez gagner Christ ? » Est-ce que vous renoncerez à vous- même, prendrez votre croix, et viendrez à Jésus ? Répèterez-vous les mots du chant préféré du Dr. John R. Rice,

Jésus, j'ai pris ma croix, J'ai tout laissé pour Te suivre.
   Méprisé, abandonné, Toi seul deviens mon Tout.
Que toute ambition périsse, Tout ce que j'ai cherché, espéré, connu.
   Car je suis riche, Dieu et le Ciel sont à moi !

C'est le numéro 8 sur votre feuille de chant. Veuillez vous lever et chanter.

Jésus, j'ai pris ma croix, J'ai tout laissé pour Te suivre.
   Méprisé, abandonné, Toi seul deviens mon Tout.
Que toute ambition périsse, Tout ce que j'ai cherché, espéré, connu.
   Car je suis riche, Dieu et le Ciel sont à moi !

Que le monde me méprise et m’abandonne, comme pour Toi, mon Sauveur,
   Le cœur de l’homme n’est que déception ; Toi seul es vrai ;
Tu me regardes et me souris, Dieu de sagesse, amour et puissance,
   Que mes ennemis me haïssent, mes amis se détournent de moi ;
Lorsque Tu tournes Ton visage vers moi, tout s’illumine.

Les tourments et l’angoisse des hommes me conduiront plus près de Toi ;
   La vie peut chercher à m’écraser, mais le Ciel m’est promis.
Souffrance et affliction ne sont plus, quand Ton amour m’est donné ;
   La joie de Ta présence m’est pour toujours assurée !
« Jesus, I My Cross Have Taken » (Jésus, j'ai pris ma Croix)
     par Henry F. Lyte, 1793-1847.

Si vous désirez parler avec nous pour connaître comment devenir chrétien, veuillez venir maintenant vers le fond de l'auditorium. Le Dr. Cagan vous conduira dans un endroit tranquille pour prier. Dr. Chan, veuillez prier pour quelqu'un qui a répondu à l'appel du salut.

(FIN DU SERMON)
Vous pouvez lire les sermons du Dr. Hymers chaque semaine sur internet à
www.realconversion.com. Cliquez sur « Sermons en Français. »

Vous pouvez également envoyer un courriel au Dr. Hymers à rlhymersjr@sbcglobal.net
(Cliquez ici) – ou vous pouvez lui écrire à son adresse postale à : P.O. Box 15308, Los
Angeles, CA90015. Ou encore lui téléphoner au 818)352-0452 (en mettant devant
l'indicatif international pour les États Unis depuis votre pays).

Écriture avant le sermon lue par Mr. Abel Prudhomme : Marc 8:34-38.
Solo avant le sermon chanté par Mr. Benjamin Kincaid Griffith :
« Jesus, I My Cross Have Taken » (Jésus, j'ai pris ma croix)
par Henry F. Lyte, 1793-1847.


GRANDES LIGNES DE

PRENEZ VOTRE CROIX

par le Dr. R. L. Hymers, Jr.

« Et après qu’il ait appelé la foule à Lui, ainsi que ses disciples, il leur dit : Quiconque veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, et qu’il prenne sa croix, et qu’il me suive » (Marc 8:34).

(Matthieu 16:24 ; Luc 9:23)

I.   Premièrement, les antinomistes modernes nient que prendre sa croix
est une conséquence de la véritable conversion, Éphésiens 2:8-19;
Jean 14:15, 24; I Corinthiens 4:20; II Timothée 3:5, 7.

II.  Deuxièmement, ceux qui sont véritablement convertis n'ont aucune
difficulté pour croire cette parole de Jésus, II Corinthiens 5:17 ;
I Corinthiens 2:14 ; II Corinthiens 4:3 - 4 ; I Corinthiens 15:3 - 4 ;
Éphésiens 2:8 - 10 ; Philippiens 3:8.


Note du traducteur : Les citations bibliques proviennent de la version Louis Segond 1910 (libre de droits) et de la Bible KJV (King James Version) ou KJF (en français) – (Traduction en français, basée sur les textes originaux, le Texte Massorétique Hébreu pour l’Ancien Testament et le Texte Reçu Grec [Texte Majoritaire] pour le Nouveau Testament [2006]).